Bienvenue sur le jardin de Pestoune

Bienvenue sur le jardin de Pestoune


Bonjour et bienvenue sur le jardin de Pestoune. Vivant dans la campagne Franc-Comtoise, j'ai la chance de posséder un jardin. Dans ce blog, je voudrais partager avec vous mes expériences en matière de jardinage. Et j'espère pouvoir échanger avec vous, amis lecteurs, des conseils.

mardi 3 mars 2015

L’amarante




 
Amarante queue-de-renard

"la branche d'amarante, symbole de la vertu qui ne se flétrit jamais"
St Beuve 

 
Généralités :
Connue sous le nom Queue-de-Renard ou amarante éléphant est à la fois une plante ornementale et une potagère dont les jeunes feuilles se consomment à la manière des épinards. Ses graines  contiennent beaucoup de protéines, plus encore que  le blé, le maïs, le riz ou le sorgho, elles se consomment grillées, bouillies ou germées. Les diététiciens conseillent d’utiliser les graines moulues d’amarante, mélangées à celle du blé pour faire du pain à qui elles donnent un délicieux goût de noisette.
L’amarante est originaire d’Asie et d’Amérique et était particulièrement vénérée par les Aztèques, les Incas et les Mayas pour qui elle était une plante sacrée. Les Espagnols, dès la conquête du Mexique, ayant interdit sa culture, elle a peu à peu disparu du pays. 
Il existe une soixantaine d’espèces d’amarantes à port droit, à port retombant, de couleurs variées, vivaces (mais pas très rustiques, elles ne supportent qu’une faible gelée) ou annuelles.. Elles feront merveilles en massif, voire en potée ou corbeille. Hormis sa fonction potagère, vous pourrez en faire de beaux bouquets aussi bien frais que secs. 


Culture :
L’amarante aime les expositions ensoleillées abritées des vents violents, une terre meuble, profonde, riche en humus et humifère (elle ne doit jamais être sèche entre deux arrosages).
Elle se sème très clair en avril-mai en rang espacées de 40 cm, en châssis si le printemps est frais et en pleine terre si les températures atteignent les 20°. Au moment de l’éclaircissage, gardez une distance de 40 cm entre deux plants.
Tuteurez les variétés les plus grandes. Paillez surtout si l’été est sec et très chaud. 

 
Amarante blonde


Récolte :
Les feuilles se récoltent jeunes et tendres avant la floraison du pied soit 5 semaines environ après le semis.
Les graines, pouvant être selon les variétés de couleurs multiples, se récoltent à maturité et se sèchent sur une toile. Ensuite il faut les battre et les trier avant de les mettre en sachets ou en boites. Elles s’utilisent comme le millet. Chaque plant d’amarante fournit en moyenne 12 000 grains. 


Maladies et ravageurs
L’amarante peut voir quelques pucerons (ce sont eux qui transmettent les maladies cryptogamiques) et quelques araignées rouges. Mais elle est très résistante à tout, il suffit d'un tout petit peu de vigilance.




Amarante et santé
Sans gluten, riche en protéine (plus que le soja et de meilleure qualité que le lait de vache), bien que n’étant pas une céréale, la graine de l’amarante s’utilise tel que. Moulu, on peut l’incorporer à de la farine pour faire du pain. Elle est riche en vitamines A et B, en acide folique, en vitamine C et en calcium, fer, cuivre, zinc et magnésium et également en phosphore, ainsi qu’en acide aminés en quantité très équilibrée.
Elle est un espoir pour lutter contre la famine et plusieurs pays africain l’utilisent déjà, d’autant plus qu’elle aide à vaincre le scorbut et la maladie du gros ventre des enfants. 


L’amarante, cauchemar de Monsanto
Un agriculteur américain remarque, en 2004, que certains plants d’amarante résistent au roundup. Ces amarantes avaient un gène résistant au désherbant. Depuis, ce phénomène s’est étendu à d’autres états des USA.
Un journaliste du quotidien the Guardian publiait dès 2005 que des gènes modifiés avaient transité vers les plantes naturelles créant une graine résistante aux herbicides. Analyse confirmée par les experts du CEH (centre for ecology and hydrology) et qui infirmait les déclarations des pro-OGM qui clamaient qu’aucune hybridation entre une plante génétiquement modifiée et une plante naturelle n’était possible.
Il ne restait plus aux agriculteurs qu’à arracher les plants d’amarante à la main, or avec son enracinement extrêmement profond, l’opération est quasi impossible à réaliser sur des grandes étendues. Complètement débordés, les agriculteurs ont dû renoncer à exploiter ces champs. A ce jour plus de 5000 ha ont été abandonnés, et 50 000 autres sont en voie de l’être.
Du coup, de plus en plus de cultivateurs américains renoncent aux OGM. N’étant plus demandées, les graines OGM ont disparu des catalogues alors qu’il y a quelques années à peine, elles représentaient 80% du catalogue Monsanto.
Enfin, les agriculteurs semblent vouloir revenir vers la culture traditionnelle.
Comme le dit Sylvie Simon dans un article à paraître dans la revue « votre santé » : « L’amarante neutralise le prédateur, et s’installe dans des lieux où elle pourra nourrir l’humanité en cas de famine. Elle supporte la plupart des climats, aussi bien les régions sèches que les zones de mousson, et les hautes terres tropicales et n’a pas de problèmes ni avec les insectes, ni avec les maladies, donc n’aura jamais besoin de produits chimique ».
Cette plante ancestrale est en train de réussir là où tous les écologistes anti-OGM ont échoué ! Belle moralité !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire