Il existe des solutions
naturelles pour lutter contre les ravageurs. Hormis le fait qu’elles sont plus
saines, elles sont souvent plus économiques et plus efficaces que les
pesticides. La 1ère solution est le filet à insectes mais il existe
tout un panel de préparation, d’habitudes à prendre nous permettant d’éviter
l’invasion de ces insectes. Souvent les habitudes prises sont bénéfiques dans
la lutte contre différents ravageurs.
Contre les limaces et les escargots :
Bien sûr il y a des granulés
mais ceux-ci sont dangereux pour tous les prédateurs naturels des gastéropodes
mais aussi pour les animaux domestiques. Le produit est extrêmement toxique.
Il y a les granulés bio : ferramol ; c'est un concentré de phosphate de fer, élément présent dans la nature, qui se transforme en aliment pour vos plantes. Il est sans danger pour les animaux à sang chaud.
Le binage régulier permet aussi de mettre les œufs à jour qui seront très
vite mangés par les oiseaux.
Barrage :
La cendre. Répandre un cordon de
cendre est un moyen très efficace pour empêcher les limaces et escargots
d’atteindre les plants mais la cendre perd de son efficacité très rapidement
avec les rosées matinales et plus encore avec la pluie. Donc le cordon est à
renouveler très fréquemment.
Le sable fait barrage contre les
limaces comme la cendre.
Un cordon de poudre de roche qui
fera office d’engrais en même temps est une autre option
Le marc de café fait le même effet que
la cendre et le sable.
Le sel de déneigement ou
le sel de cuisine est une possibilité, s’il est très efficace, il n’est pas très écologique.
En plus il fait office de désherbant et peut même empêcher la germination des
semis sur la parcelle où il a été répandu.
Piège :
Prenez des tranches de pommes de
terre coupées en fines rondelles, alignez-les sous une planche. Vous
n’aurez plus qu’à les ramasser tous les matins.
Enterrez des bocaux qui affleurent la terre. Versez-y de la bière. Vous aurez la surprise d’y
trouver des limaces au quotidien. Le risque est que, la bière semblant être un
attracteur pour ses petites bêtes, vous en trouviez plus qu’avant.
Une décoction de feuilles de
rhubarbe peut être aussi efficace.
Plantes
répulsives :
Sauge, thym, hysope et fenouil sont des plants qui repoussent les limaces.
Prédateurs
naturels :
Aménagez des abris pour les prédateurs naturels des limaces et escargots
tels que le hérisson, les orvets, crapauds, couleuvres : tas de bois, tas de
pierrailles. Ils s’y réfugieront tout l’hiver ainsi ils seront sur place
au printemps pour s’en délecter.
Pour lutter contre les limaces, il faut vous astreindre à une visite quotidienne
de votre potager et un ramassage des limaces et escargots. Ne les détruisez
pas, ils font partis de la chaîne alimentaire. Déposez-les loin de votre
potager, vous ferez des heureux, y compris chez les oiseaux. Et si vous avez
des canards, sachez qu’ils en sont friands.
Contre les doryphores
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Doryphore |
L’adulte hiverne dans le sol entre 25 et 40 cm de profondeur. Sa sortie a
lieu au printemps après une pluie et lorsque la température du sol atteint 14°C
à la profondeur d'hibernation. Il dévore alors les jeunes feuilles de pomme de
terre.
La femelle commence à pondre dès l’accouplement (700 à 800 œufs) Un
doryphore adulte vit 1 à 2 ans.
La larve, quant à elle, se nourrit
du feuillage de la plante-hôte ; elle subit 3 mues et parvient à son complet
développement en 15 jours. Elle s'enfonce alors dans le sol entre 2 et 20 cm de
profondeur pendant 8 à 15 jours où elle subit une nouvelle mutation.
La durée totale du cycle est de 5 à 6 semaines. L'apparition très échelonnée
des adultes commence à partir d'avril ; les adultes de 1ère génération
apparaissent en juillet et se nourrissent abondamment. Une partie d'entre eux
se reproduit, les autres s'enfouissent dans le sol et entrent en diapause ( forme de vie ralentie).
Compte tenu de la longévité des adultes, les générations annuelles se superposent
et tous les stades s'observent simultanément dans les champs. Fin août-début
septembre, les adultes survivants s'enfoncent dans le sol pour hiverner. Les
adultes et les larves détruisent partiellement ou totalement le feuillage de la
pomme de terre ou des autres solanées. En cas de forte invasion, la récolte est
très diminuée. (source : INRA :
Le doryphore à ceci de particulier qu’il a une résistance à presque tous
les pesticides utilisés contre lui. Cet insecte a colonisé quasi toute la
planète et la lutte est difficile.
Les expériences ont montré qu’il y a moins d’infestation dans les parcelles
à culture diversifiée que dans les parcelles à mono culture.
Pour ce qui est des pommes de terre, certaines sont plus attirantes que
d’autres. L’agata par exemple semble moins plaire aux doryphores alors qu’ils
raffolent de l’amandine. Donc repérez
les variétés résistantes et essayez de les privilégier.
Faites une rotation de culture sur 4 ans.
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Oeufs de doryphore |
Prédateurs
naturels :
Les coccinelles s’attaquent aux
très jeunes larves donc une fois de plus, nous voyons la nécessité de les
protéger.
Si vous avez des poules, elles
seront vos meilleures alliées. Lâchez-les dans vos pommes de terre, les doryphores
n’y survivront pas, les taupins non plus.
L’être humain. Et bien oui, le
ramassage manuel et quotidien est un moyen écologique et sûr d’éliminer les
doryphores, leurs larves et accessoirement leurs grappes d’œufs collées sous
les feuilles.
Les associations de
plantes
Tout d’abord les associations de plantes ne fonctionnent que si l’insecte
n’a pas encore colonisé les lieux. Le doryphore installé ne sera plus chassé
par aucune autre plante. On pense que les odeurs de certaines plantes sont
suffisamment puissantes pour masquer celle de la pomme de terre ce qui fait que
le doryphore ne détecte pas son met favori.
Validé scientifiquement l’association des pommes de terre, aubergine ou
tomate et des petits pois a fait ses
preuves. Le petit pois aurait une senteur
suffisamment prononcée pour induire le doryphore en erreur. L’ail et le ricin
entre les rangs aurait le même effet.
Pour ce qui est des autres associations que je pensais efficace, je revoie
mon jugement après cette étude :
Ensuite à vous de tenter l’expérience.
Insecticide naturel
Pulvériser une solution Hydro-alcoolique
de Propolis (1 cuillère à soupe
de teinture mère + 1 cuillère à soupe de solution aqueuse (macération de la
propolis dans de l’eau) pour 10L d'eau)
Bacillus thuringiensis : c’est un
biopesticide se servant d’un bacille que l’on trouve partout dans la nature. Utilisé dans la lutte contre les insectes
depuis les années 50 il est un allié dans les cas d’infestation massive.
Sensible aux rayons UV il faut l’utiliser en fin de journée.
La particularité de Bacillus thuringiensis tient à sa capacité à
synthétiser et excréter des cristaux protéiques toxiques pour certains
insectes. Ces cristaux, composés de protéines, sont également appelés toxines
Bt ou Cry : une fois ingérés par les insectes (généralement lors des stades larvaires),
les cristaux rencontrent, dans l'intestin moyen des insectes, un milieu alcalin
qui entraîne la dissolution des cristaux et leur transformation en protéines
toxiques. Ces protéines réagissent avec la paroi intestinale de l'insecte : en
détruisant les cellules qui la composent, elles creusent des trous dans la
paroi. Deux conséquences pour l'insecte : il cesse de s'alimenter dans les
heures qui suivent l'ingestion, et les bactéries naturellement présentes dans
l'intestin (=la flore intestinale de l'insecte), ainsi que les Bacillus thuringiensis, se
répandent dans l'organisme et entraînent une septicémie, c'est-à-dire une
infection généralisée. L'insecte meurt en quelques jours. (source : http://www.gerbeaud.com/jardin/decouverte/bacillus-thuringiensis.php )
Contre les pucerons
Pucerons verts, pucerons noirs, pucerons mauves, pucerons lanigères, ils
s’attaquent à quasiment tous les végétaux. Ces insectes vivants en colonies
peuvent causer pas mal de dégâts et même donner des maladies. Une chose à
savoir, si vous voyez des fourmis en action dans votre potager, vous pouvez
être certains qu’il y a des pucerons quelque part car en effet les fourmis
« élèvent » les pucerons pour les « traire ». Donc une des
façons de lutter contre les pucerons est d’éloigner les fourmis. Je ferais un
petit paragraphe à ce sujet après celui-ci. Evitez aussi de trop fumer votre
potager.
Ensuite pour lutter contre les pucerons, il y a différentes méthodes :
se servir de plantes attractives et laisser les pucerons les coloniser ce qui
les éloigne des autres plants, se servir de préparations ou de plantes à action
répulsive, attirer les prédateurs ou alors l’attaque foudroyante pour détruire
ces insectes par différentes méthode.
Les prédateurs du
puceron
Vous avez la coccinelle bien sûr et sa larve plus grande consommatrice
encore que l’adulte. Plus efficace encore le chrysope (Pour les abriter, fabriquez
une boîte en bois percée de nombreux trous (de différents diamètres allant de 8
à 15 mm) et garnie de paille), certaines guêpes, mille-pattes, le
perce-oreille, les carabes mais aussi les mésanges.
Il y a plusieurs méthodes pour attirer les prédateurs : des hôtels à insectes,
des pots retournés avec de la paille dedans, certaines fleurs dans lesquelles
les coccinelles se reproduisent (achillée et tanaisie par exemple que vous
pouvez laisser dans un pot de fleurs et que vous déplacerez), sans oublier les
nichoirs pour les oiseaux.
A l’aide de
plantes :
Vous avez le choix entre les plantes répulsives ou les plantes attractives.
Avec les plantes attractives,
vous faites le sacrifice de la plante en question mais les autres seront
épargnées par les pucerons. Je vous conseille la capucine.
En plantes répulsives, vous
n’avez que l’embarras du choix : lavande,
absinthe, œillet d’Inde,
menthe, sarriette.
Trucs de grand-mère
Oui, ce sont de vieilles recettes mais qui fonctionnent. Le 1er
est le traitement à base de savon noir
(une cuillère à soupe de savon noir dans un litre d'eau) à faire régulièrement
et dans la même veine, vous pouvez utiliser de l’huile d’olive à la place du savon noir. Cela ne détruit pas les
insectes mais le support devenant glissant, ils ne peuvent plus s’agglutiner
sur les plants.
En cas d’infestation la méthode dont se sert mon frère : un mélange lait-eau pour moitié. A
pulvériser sur les pucerons. La caséine du lait asphyxie les insectes qui
meurent rapidement.
Un jet d’eau puissant sur les
pucerons les fait se décrocher aussi mais gare aux jeunes plans fragiles.
Traitements à base de
plantes :
Les purins d’orties et de prêle sont d’excellents remèdes préventifs car
ils renforcent les parois des plantes les rendant ainsi plus résistantes aux piqûres
des pucerons.
En traitement curatif, plusieurs purins
ou décoctions sont efficaces : l’ail, l’absinthe, l’ortie, la tomate,
la décoction de feuilles de rhubarbe (faites tremper 500 g de feuilles dans 3
litres d'eau pendant 24 heures puis portez à ébullition 20 à 30 mn) …
Un geste simple vous évitera une infestation de vos plants. Lors de vos
visites quotidiennes, observez vos légumes. Sachant que les pucerons
s’agglutinent au bout des jeunes pousses, dès que vous les voyez, glisser la
pousse infestée entre le pouce et l’index pour écraser
les insectes. Cela vous évitera des traitements ultérieurs.
Un dernier geste à faire pour les vergers. Nous l’avons vu au début, les
fourmis élèvent les pucerons et ce sont même elles qui transportent les
femelles pucerons fondatrices d’une colonie en bout de branches, donc il faut
éviter qu’elles montent dans les fruitiers, pour cela entourez vos troncs à
50-60 cm de hauteur d’un papier jaune
enduit de glu que vous trouverez dans les jardineries.
Les chenilles
Ce petit animal qui est le stade larvaire des papillons quelques soient les
espèces, font des dégâts considérables et à une vitesse impressionnante.
Feuilles dévorées,
enroulées (avec ou sans présence d’un cocon visible), tiges coupées, présence
de galeries dans les fruits, dans le bois ; autant de preuves de la
présence de chenilles (au pluriel car elles sont rarement isolées).
Un réflexe important au cours de la visite quotidienne de votre potager et
de vos fleurs, c’est le ramassage manuel
du moindre individu osant trôner sur vos plantations. La lutte doit être sans
merci. Si vous constatez une attaque plus massive, attendez la tombée de la
nuit, là chenilles et limaces sortent et vous ferez une « récolte »
impressionnante. Le ramassage manuel est sans doute la méthode la plus
efficace. Ensuite vous les détruisez ou vous les déposez plus loin dans la
nature selon votre conscience écologique.
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papillon de la piéride du chou |
Les purins de plantes sont aussi
efficaces. Contre les carpocapses, l’absinthe ; contre le ver gris ou
noctuelle : l’absinthe ou le sureau ; contre la piéride du
chou : absinthe, tomate et de la fougère fraîche renouvelée régulièrement
en paillage pendant la période de ponte du papillon de la piéride ; l’ail,
le genêt, l’absinthe, le sureau conviennent contre toutes les chenilles…
Pulvérisez le biopesticide à base de Bacillus
thuringiensis (appelé dans le commerce anti-chenilles biologique), qui est
efficace contre un grand nombre de
chenilles, mais complètement inefficace contre les carpocapses des pommes,
poires ou prunes.
Renouvelez leurs applications tous les 10 jrs jusqu'à disparition. Application
par temps sec, en fin de journée et à renouveler après une forte pluie.
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Chenille de la piéride du chou |