Encore
un excellent documentaire qui nous démontre comment les grands
semenciers, tel Monsanto, cherchent à contrôler l’agriculture mondiale
en modifiant les graines et les rendant stériles (semences hybrides)
obligeant ainsi les cultivateurs à racheter chaque année de nouvelles
semences. Mais pire encore, il est interdit en France d’acheter,
d’échanger des graines non inscrites au catalogue national des semences.
En faisant perdre leur autonomie aux agriculteurs, nous consommateurs
perdons notre indépendance alimentaire. En un siècle, près des ¾ des
graines ont disparu au profit de semences contrôlées. On veut nous faire
croire que c’est un progrès qui permet de lutter contre la famine.
Quid, lorsqu’on veut faire pousser des plantes dans un pays où elles
n’ont pas leur place, il y a de quoi se poser la question : pourquoi ne
pas continuer à développer la biodiversité locale où les plants sont
adaptés au climat, à la terre, ont développé une résistance naturelle
aux maladies et aux ravageurs. Depuis que nous utilisons la chimie et
les graines sélectionnées, il n’y a jamais eu autant de maladies et
d’insectes dits nuisibles CQFD.
Dans ce film, nous découvrons la résistance d’agriculteurs qui de plus en plus se révoltent contre le système imposé : « L’histoire que nous allons vous raconter est celle d’une guerre inconnue mais qui nous menace tous, la guerre des graines.
» Devant la privatisation du vivant puisque c’est bien de ça qu’il
s’agit, des voix se lèvent contre cet esclavage qu’on leur impose.
Si
bien sûr, le rendement est moindre par rapport aux semences contrôlées,
peut-être faut-il revenir à des exploitations plus modestes et donner
ainsi une chance de plus pour un jeune de pouvoir s’installer. Car là
aussi, il y a un problème. Les GAEC sont aujourd’hui de véritables
entreprises avec une surexploitation des terres, un élevage extensif…
nous sommes loin des fermes de nos grands-parents. Il faut que le monde
paysan sorte du productivisme pour retrouver une liberté et une
indépendance qui à long terme pourra être salutaire.
En
tant que consommateurs, nous avons aussi notre mot à dire. A nous de
soutenir leurs actions, à nous d’élever nos voix pour nous battre à leur
côté. C’est de notre responsabilité de ne pas laisser cette dizaine de
multinationale contrôler le vivant. De quel droit d’abord…
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